Le port de Lion était un havre dont l’origine reste mystérieuse. Les plattes et picoteux, embarcations à fond plat utilisées jusque récemment, présentent une étrange similitude avec des bateaux de Poméranie, région située sur les côtes de la Mer Baltique.
Au Moyen Age, l’activité maritime était soumise à un droit, concédé au 12ème siècle par Guillaume de Moyon au prieuré anglais de Bruton. Les pêcheurs devaient ainsi verser une redevance sur le port, les bateaux et les poissons. L’abbaye de Troarn, qui acquit par échange le patronage de l’église de Lion en 1260, transforma ce droit en dîme au poisson.
Sous l’Ancien Régime, les marins de Lion se partageaient entre pêcheurs à Lion et matelots embarqués au long cours dans les ports de Caen, Ouistreham, Courseulles, Dieppe, Fécamp… pour la pêche, le commerce ou le service à l’Etat. L’absence de véritable port maçonné et l’essor du tourisme balnéaire entraînèrent le déclin progressif de la pêche à Lion au 20ème siècle.
L’ancien village de pêcheurs se compose de petites maisons réunies autour de cours communes. La maison traditionnelle présentait au rez-de-chaussée la pièce principale dite “salle”, et à l’étage la “chambre”, à laquelle on accèdait par un escalier extérieur en pierre.